J' ai une bonne nouvelle. Voir deux bonnes nouvelles. Deux livres de christian Gailly adaptés au cinéma avant la fin de l' année...par quoi commencer?
Tout d' abord...merci! Merci mr Gailly de m' avoir poussé vivre , à aimer vivre, à supporter ma pensée, même prendre plaisir à découvrir sa musique, merci pour la distance, l' ironie d' un rien qui se débat, s' angoisse, poésie, combat d' anécdotes, clignote, syncope, dans la vie, juste une vie, un bleu sans peur. Réel.
Merci pour la pulsation. La vraie. Le jazz au coeur. La digression, l' intime chemin. Je me suis mis à peindre, des pianos et des pianos, petit à petit, peintures après peintures, toujours créer differemment, offrir la surprise, remplir des carnets et des carnets, souffler l' intérieur, relais ouvert, incarner le quotidien, et le soulager, toujours le soulager de lui même, aller au bout, l' épuiser, pour un silence, une tendresse, raconter le problême, le laisser réaliser qu' il n' est rien, un trait d' humour... sur un support. Transmettre l' envie. L' envie de changer pour se libérer du temps.
Il y a 7 ans, devant la télé, france 2, "les mots de minuit", philippe Lefait interview un certains christian Gailly. Un gentil pessimiste. Il était tard, il m' a tenu compagnie. Agréable compagnie. Puis philippe Lefait a lu d' une voix simple quelques extraits de "Be bop". Rencontre. J' étais scié. Les jambes sciées, le reste en train de danser libre, quelquepart où il me fallait être. Le lendemain j' étais partis là bas. Aux éditions de minuit. A "be bop". A "un soir a club". Et mon 17 m2, à sèvres, rue Brancas, a changé d' atmosphère. Plus chaud. Free. Café. Labo. Couleur. Le jazz était rentré.............partout!!!!!!!!!!!
Le point négatif, c' est l' alcool qui a d' autant plus coulé à sang. Jusqu' à la noyade. Et cette cigarette qui s' accumule au fond, qui fait croire à l' instrument, la nostalgie du présent...mais aujourd' hui je suis sortis de cette impasse. Je ne bois pas, je ne fume pas, et pourtant... le plaisir de lire gailly est plus frais encore, plus jazzy. Un jazz toujours plus libre de son histoire.
Une oeuvre de gailly est un moment privilègié. J' ai apprécié chacun de ces moments. Une palette d' ambiances très surprenante. Je ne sais jamais à quoi m' attendre. Alors je ne m' attends pas, j' y vais...avec lui.
Chaque livre est une joie nouvelle. Le dernier sortis est toujours mon préféré. Je me souviens tout de même d' un bonheur à part lors de la lecture de "l' air"
. Un choc esthétique.
Deux livres font deux films:
L' INCIDENT paru en 1996 est adapté par alain Resnais sous le titre " LES HERBES FOLLES". (un bon conseil: lire l' entretien avec alain Resnais). bande annonce.
et UN SOIR AU CLUB réalisé par jean Achache. bande annonce.
Merci christian Gailly de m' avoir aidé à trouver l' impulsion.