Emmanuel Braudeau

nouvelle entrée en peinture. comme on se retrouve.

Beaucoup d'entrées en peinture, fenêtre ouverte à toutes les hordes. Je peux faire ce qui est. Je cherche, mobile au mieux, instinct de mort, de vie pourquoi pas, mais elle est déjà là la vie et l'on n'y peux rien. Alors que la mort, on la voit, on la déplace, elle est en face, on la traverse. 

Elle sort par les yeux. Elle est éprouvée dans la vie. L'invisible est en mouvement. Et j'écris où? Dans mes carnets. Sur les passages piétons. Dans mes encres et mes tableaux. Oui. Et ce blog?

Ce blog n'est rien, même pas le vide, un faux vide, cellophane. Dire que ça fait une semaine que je n'ai pas écrit une note dans ce gouffre. Et que cette même semaine, révélation, la peinture a décollé des motifs d'oiseaux sur des murs qui se cachaient, elle a fait le contraire de ce qu'on lui dit, elle a vomis, tellement si tu savais, des ravages, par ton nez ça ne passerait pas, la peinture a donné... elle donne le langage vicérale, la porte au coeur de la chair qui donne sur l'univers, un mouvement, un espoir vivant, dictant l'instant à tout stade de décomposition, pour l'infini poussière, des toiles ont jouis de visions, de l'autre et de toi qui te soigne, qui crache, évoque, va, accepte et frappe, caresse et touche, pour un peu plus loin, juste un peu plus loin...voir sentir se déconstruire des systèmes de pensées. Les théories s'évanouissent devant...l'art tout puissant.

Les peintures de ces derniers jours restent encore mystère. Si je continue à peindre en vie souple d'ici libre comme ça, je n'aurai plus besoin de parler. En attendant le souffle envoie des mots, relais des perforations dans la connerie prospère paralysie.

 Le souffle envoie des mots...

Le nouveau Nabe
envoyé par HamilcarGuimir. - Découvrez plus de vidéos créatives.

D'ailleurs la semaine prochaine je reçois le livre tant attendu des années 2000: "l'homme qui arrêta d'écrire". Marc edouard Nabe. Il a tous les droits. Justice vitale. C'est un ouvreur de souffle. La partie visible d'une famille clarté. Il fait de l'anti-édition. C'est parfait. Simple comme l'art aux artistes. On ne peux se procurer son oeuvre que sur marcédouardnabe.com. 700 pages à vivre. Métaphysique des claques. Quand jules m'a montré le livre "en vrai" dans l'aquarium en verre de son anti-librairie (parfaite) mon ami m'a dit "regarde comme il est vivant".

Et moi maintenant? Je suis peut-être le mec qui arrêta de bloguer. Un an c'était bien. Je vais peut-être aussi en tirer quelques passages, comme un journal, l'imprimer en anti-édition. Je fais ce qui est. Sur papier. Toucher. Aimer.De la peinture dans les cheveux, et les cheveux qui poussent, bouclent, se marrent au ciel.

...peindre...jusqu'au silence.

Le mois prochain expo à bastille...

affichage encre-poésie dans la ville

expo sauvage (dans un arbre)...à bientôt...

...et puis une photo! Amitié. On se serre les coudes. C'était jules et claire la semaine dernière à la librairie Ambiphoque :

Assonnance

On parle ensemble, c'est la moindre des chose, délacer, vérifier, témoigner, toujours, au son, c'est au son, je me retrouve, dans toute cette vapeur respirée sans attendre, je n'attendrai pas, on courre trop vite derrière, allez vous faire foutre ça vous ralentira, il faut se faire...se faire comme est le monde, se faire violence, en tout état de cause, tout est de la faute à la non-violence, à l'hystérie du bien-paraitre...on parle et tu vas me dire, tu ne me le dis pas encore mais tu vas me dire "tu fais ta crise"...mais non putain tu comprends rien je fais la tienne. Sans attendre. Ne pas s'en tenir aux limites. C'est la moindre des chose de montrer la voie. Au son. Fais ta guitare, ton journal dans cette folie mondaine pourquoi pas, ce qui change est autre, ici d'étoile libre et maintenant, l'union des vivants, sauvages, tornades mélées de sacré pour ta gouverne...ta gouverne qui n'y verra que du feu,

la librairie ambiphoque aime le dernier livre de marc edouard nabe. "l'homme qui arrêta d'écrire".

 

...je pensais commander un exemplaire de "l'homme qui arrêta d'écrire" de marc edouard nabe...

et puis dans le blog AMBIPHOQUE... quelques mots de julien phoque... :

"Mercredi 3 mars 2010 3 03 /03 /2010 16:58

VOYAGE AU BOUT DE PARIS

Nous voulons remercier Nabe de bousculer les ténèbres, la recherche de la beauté saute aux yeux. Elle donne un souffle au lecteur, son incontestable ami, qui partage le chorus de l’écrivain avec la même envie de transcendance. L’écriture coule et l’idée claire touche au plus juste de sa vérité. On n’a jamais peint notre époque avec cette précise audace. C’est un escalier où l’on ne saute pas de marche, on aime le bruit de nos pas dans cet espace. On monte, on descend, la lumière est sur minuterie automatique. C’est simple à lire, ça luit ; c’est lui le meilleur écrivain. Les années en librairie, c’était pour trouver ce travail là, l’artiste de notre temps, une littérature véritable. À force de lire des livres caca, de voir des mauvais films, la télévision, à force d’être désabusé c’est la désabusion du pauvre Nino qui nous chope et on n’attend plus rien… Merci aux vrais artistes d’exister,  à ceux qui dans l’écriture marquent leur vie dans la nôtre, nos vies dans la leur. Merci de réhausser le niveau d’exigence. L’écriture est l’art qui fait suer l’âme des yeux, la littérature c’est ce dialogue. Je crois à la communion et à la transmission : la musique, la peinture, l’écriture –les trois seuls arts selon Léautaud- nourrissent mon sentiment ; on n’est jamais seul. On n’est jamais seul face à la beauté, on est seul avec. S’ils ne retiennent que la violence des sentiments, c’est que la subjectivité leur est pénible, la toile de fond métaphysique leur a déjà été repeinte. Pour élever son lecteur, l’auteur doit l’enlever, il doit le prendre par les tripes, pour s’engager dans une ballade profonde, rien n’est plus confortable que cette promesse. Ça me l’a fait avec le dernier Nabe, et je suis encore dans l’état d’après lecture, suspendu à la force des pages, près à chanter, à aboyer.

Publié dans : EN MOUVEMENT - Par Julien Phoque"

...alors j'en ai commandé deux. Pour se procurer "l'homme qui arrêta d'écrire" 28euros, il n'y a qu'un moyen: marcedouardnabe.com

lire aussi l'article du nouvel obs de Delfeil de ton

et pour plus amples informations sur l'artiste hors norme qu'est Nabe: le site des lecteurs de Marc-Edouard Nabe